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Prelude : intra muros
00:29
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Le compteur tourne
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La vie nous brûle comme une clope, égaré et seul
Mon compteur tourne en boucle, et les gens font la gueule
Que dieu nous vienne en aide, tende une perche à nos peines
On veut tous le minimum rester posés et zen
Dans ma cage, cimetière ambulant, mon regard en dit long
Mes frères se terrent en attendant de voir la fin du monde
On compte l'argent pour effacer l'odeur du sommeil
On dort au fond des trous quand aux aurores Paris s'éveille
Et puis dans la souffrance, au foyer, chacun s'bat pour tenir
Par Western Union, on renvoie les euros aux pays
J'aimerais élever mes gosses sans qu'ils terminent aux postes
Tous les soirs quand je rêve de partir, loin des keufs et des toxs
Mais le temps passe, l'argent nous manque et les impasses
Se multiplient. Le bac à peine au SMIC se négocie
J'erre dans la nuit, parce que le jour nous égratigne
La vie n'est pas infinie, gars, le temps nous épie
La vie nous brûle comme une clope, égaré et seul
Mon compteur tourne en boucle (x4)
Il est deux heures du mat le périph a l'odeur du pays
C'est moite devant la sortie des boites les badauds défilent
Posées sur le parvis près du boulevard Ney
Les filles du Ghana qu'on a ramenés fraîchement débarquées
On paye pour jouer les amants on baise pour quitter ce monde
A peine, le temps de quitter la fête les gens s'allongent
Le temps passe, les femmes fanent deviennent fades.
Sont palpables les talons aiguilles sur l'asphalte
Tous les soirs j'ressens la frustration
J'attends que le bonheur vienne me frapper comme un film d'action
Et ne mentent pas, les propositions sales, ne me manquent pas
Et chaque soir les femmes en manque d'amour ne me tentent pas
La nuit m'alpague, mon cuir à l'noir des rues,
j'ose pas, dire tout c'que j'vois t'oserais à peine y croire
La solitude me drague parfois
J'n ai que le téléphone pour pleurer comme toi
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3. |
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Le facteur feat A2h
04:03
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Ca sent la fête dans les boites et les clubs
Et dans les murs chauds de Paris tombent les flocons de neige
Le champagne coule et les meufs sont soulées
Dans les chiottes flotte l'odeur de la baise et la poudre
Faut qu'on tienne jusqu'au bout de la nuit
Comme dans les clips, on choisit de kiffer nez sur un billet,
Le fric tombe comme des strings en strip club
Toxique, la température monte et ça m'excite
Appelle-moi et j'accours après minuit
Si t'es en manque pour un produit plus que compétitif
0,9 je ne vends qu'du brut, faut qu'tu puisses tenir la soirée
Comme une langue de pute
Crois le ou pas mais ce monde est à moi
J'ai fait tomber, pleurer des princes et des rois
Et même des malfrats, j'te fixe comme la super glu
Et comme la seconde avant l'orage, d'un éclair je tue...
Ref
Tu veux d'la bonne de la frappe, du club à la fac j'suis le facteur (Angel dust)
Un peu de sueur, de la came, même plus peur de la B.A.C (Angel dust)
Même ta sœur veut sa part, je sers les veuves les lascars et les acteurs (Angel dust)
Je fais mes heures c'est mon taf, c'est la teuf quand je passe
Ca sent la merde sur les quais du métro
Station château rouge les gens craquent le monde est accro
Les toxs fument les allocs, j'ai le stock et le bon spot
Se consument, les pipes et le crack se consomment
Mon entreprise n'connait jamais la crise
Et plus les temps sont durs, plus je fais prospérer mon biz
Les gens sont tordus, la vie est tendue
Chaque boulette d’aluminium me prédit mon avenir
J'pourrais même allumer un réverbère
Ma dope est bonne belle bombée dans un slip de verre
Posé à Belleville, Barbes ou à St Denis
J'touche plus de personnes que le pape et son hostie
Crois-le ou pas mais ce monde est à moi
J'ai fait tomber pleurer des princes, des rois
Donc m'essaye pas! J'te fixe comme la super glu
J'suis aussi méchant que le salaud dans le film, je tue
REF
Ca sent la weed sur les bancs de la fac
Et tous les jeudis soir les bobos viennent me graisser la patte
J'éclate mon stock à Bastille, Paris est dans l'speed
j'm' active pour trouver c'qui faut avant le samedi
La party bat son plein ce soir
Et quelques copines viennent me biper pour une fête, trop tard
Faudra qu'tu rappelles pour les virées coquines
Mon argent n'dort jamais la nuit comme sous amphétamine
Le diable a croisé les bras et m'attend dans la tombe
Mais skunk est grasse et mes barrettes sont vraiment de la bombe
J'suis la réponse à la folie du monde
Depuis qu'l'homme a voulu prouver que dieu est un mensonge
Un jour ou l'autre, faudra quitter tout ça
Aller en taule ou bien kiffer sur une plage à Hawaï
Putain ça m'colle comme la super glu
J'pense qu'à l'argent l'or et le superflu…j'crois qu'j'suis perdu
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5. |
Entre les murs
03:50
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J’ai baissé la tête et les poings pour qu’on enlève mes chaînes
J’ai l’impression d‘être un chien, devant le juge de peine
Plus rien à perdre, humilié, sans dignité
Pénalisé, j’ai les deux pieds et les mains liés
Nique sa mère et ses préjugés
La justice m’a tendu ses phalanges pour me corriger
Les mecs que je baffais dans la cour sont des baveux
Députés, juges et flics n’attendent que mes aveux
La taule crée des rageurs, moi j’rêvais d’prendre le large
Enragé, un lion en cage qu’essaye de nager
Inadapté au système, en quête de reconnaissance
J’ai jamais supporté les ordres, rebelle dès l’adolescence
Pris des claques, mis des droites… Pas vraiment eu d’exemples
De temps, de centres d’intérêt pour les gens, bref
C’est avec mes souffrances qu’ils font leur oseille
Et tous les soirs j’entends leur voix plomber mon sommeil
REF :
Entre les murs et le froid du parloir
Dis-moi, t’as déjà essayé d’dormir dans un placard ?
Entre les murs et le froid du parloir
Dis moi, t’as déjà essayé d'dormir ?
Ca m'rappelle des mauvais souvenirs, les uns sur les autres
Entassés dans neuf mètres carrés à compter ses fautes
Le soir quand les pleurs s’échappent, j’entends les fauves
Pousser des cris d’agonie, pour sortir de la tombe
Mes cauchemars ressemblent à tes rêves,
D’l’argent une femme un môme et ça pèse sur mon sommeil
Nos tristesses pèsent le poids des larmes de nos mères
Des armes de nos frères, des âmes de nos pères,
On manque de chèques de banque autant qu’de repères
Autant qu’de lumière et c’est ça qui m’stresse
Une liste d’attente pour la cour et les chiottes
Pourquoi autant d’gamins veulent cantiner des clopes?
Comme un chien enragé, la colère dans une muselière
A tourner en rond, les yeux rougis, la bave sur les molaires
J’ai mal à l’âme, j'ai des hématomes
J’ressens comme une douleur dans l’dos
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6. |
Un gun sur la tempe
04:31
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On vit dans un champ de mines tristes, sur le point d'exploser
Le doigt posé sur la gâchette, l'estomac au bord de la nausée
La révolte gronde, mais quelle en est la cause ?
L'étranger ou la peur de voir démasquer ces foutus mensonges ?
On est tous au bord de l'asphyxie, coincés dans les dettes et l'agonie
Le chômage frappe mais s'enrichissent la plupart des gens qui nous dirigent
Stressés par la police détestés par la justice
On fait face à face et l'on doit se battre contre les préjugés et puis le racisme
L'instinct grégaire, les yeux rougis par la colère
Les dents serrées, on est décidés à ne rien lâcher de nos molaires.
On essaye de fuir le ghetto on se bat pour prendre les diplômes
On veut juste rester réglos, mais le jeu est truqué d'en haut
On veut percer, chercher, trouver la faille pour avancer
Des avocats et pas des psychopathes on veut élever nos gosses avec fierté
On est coincés en otages, entre le désir et le manque
Les doigts posés sur les problèmes comme un fusil sur la tempe
Ref
Avec un gun sur la tempe, comme posé sur la tempe, comme posé sur la tempe, comme posé sur la tempe
On vit avec un gun sur la tempe, comme posé sur la tempe, comme posé sur la tempe, comme posé x2
Tu connais quoi de nos problèmes? Le billet vert en guise de Totem
Tu vis à Versailles, pas dans ma sphère. Tous les mois j'connais la galère
Le mépris s'affiche dans ta rétine mais tard sur Youporn on te fascine
Ils rêvent d'être nous, nous on rêve de flouze, on veut la réussite pas le goût d'la loose
On veut la réussite pas le goût du blues
Sexe, drogue, chaque jour, luxe, fric, amour, le bonheur s'vend partout hein?
On est coincés dans nos vies comme dans une rame de tro-mé
Sans un lové, on court après l'argent comme des paumés
Donc on se presse, tout ça nous blesse
Et on vit chacun pour sa gueule putain faut qu'on progresse !
Et ces images qu'on renvoie de moi, me pervertissent
J'ai l'impression d'être pris pour cible
REF
Ici les gens se flinguent à la chaine perdent leur taf et vote pour le Pen
Les usines ferment à la pelle en province, de Lille à Marseille
J'marche au bord de la Seine, sur le quai les idées malsaines
Vive la France qui dort au Tranxène ou bien sous Purple Haze
Trop d'monde en colloc, on attend que tombent les allocs
La CMU, ou le RMI, survis comme tu peux dans l'époque
Et si la zer-mi nous frôle, on taffe comme des bolosses
Le soir dans nos piaules on dort à tour de rôles
Les familles vivent entassées, check, les huissiers viennent de passer
J'me sens bien souvent menacé, taxé j'crois j'deviens désaxé
J'ai l'impression qu'mon horizon manque de perspective
J'me sens forcé à lutter pour vivre
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7. |
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On est des clones, on passe not' temps à s'rendre dingue
Sexe violence et drogue Le cocktail fait pour qu'on s'flingue
On s'shoot à l'alcool, au fric et même aux phonogrammes
Laissez passer les photographes on laisse nos vies sur Instagram
Même si c'est nul, on pense qu'avec nos testicules
On use de mauvaises habitudes, le cash les flashs et l'attitude
Prends de l'altitude, une latte et change de latitude
Du crack, on s'épargne pas, s'éparpille et parle peu
On s'fout des conséquences pour mourir avec élégance
Le diable a déjà gagné, regarde les pages de nos cahiers
Putain ce monde est dingue, on s'tue pour deux minutes de fun
Et quand l'bonheur s'pointe on est pétrifié comme devant le gun
Ref
J'regarde le monde et la vie qu'je mène,
Malgré mes démons j'me dis faut qu'je tienne (faut qu'j'me tienne )x2
Le cœur qui bat quand ma rage cogne
J'envoie tout péter j'm'arrache comme ça
La vie une course ça tire en l'air comme dans un mariage corse
Sale comme le sud de l'Italie là où mes potes résident
La peau grisâtre j'entends la litanie que cette époque récite
Pleine d'hypocrisie d'tainp et dans leurs tympans mon hip hop grésille
Si c'est être un bon élève y'a que des cancres ici
J'viens d'un clan, du son clandestin qu'ils reconnaissent en grandissant
Cri retentissant quand j'descends y'a encore du sang quand tu sors
Mais un jour les larmes sècheront Seine zoo tu connais le nom
J'ai les cheveux longs mais les miens ne cesseront d'monter les échelons
J'veux qu'on m'laisse accomplir ma vie l'habit n'fait pas le moine
Demande aux muslims qu'on massacre en Birmanie
Ref
Babylon me dit faut faire des sous
Rejoins le monde moderne et souffre
Il m'reste que l'art c'est tout et si la flamme s'éteint
Ce sera mon dernier souffle
Tous les jours la vie nous teste afin qu'on abandonne
Parfois nos démons résonnent
En moi j'entends des voix hardcores
Et quand j'ai des absences la vie me renvoie dans les cordes
J'rêve d'être bien et posé comme personne
À l'heure où la lune accompagne les p'tits coincés dans un bocal vide
Mes pensées sortent une brume apocalyptique
Prenez garde on prend de l'âge ne vous méprenez pas
Dans la vie y'a un qu'un seul voyage on l'a entamé à nos premiers pas
A quel prix tu pourrais donner ta vie ?
Sans finir comme un esclave ou enfermé à vie
Dans des murs, des costumes ou des postures
J'vois des prisons dorées, et des impostures
Alors si y'a la guerre on n'ira pas nous
L'avenir est si terne
Nous on veut devenir des poids lourds
ref
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8. |
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9. |
Des voix dans ma tête
03:03
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Y a des ombres et des bruits dans ma tête
Des voix qui laissent la place à mes peurs dans ma tête
Des doutes et des cris qui résonnent et qui m'tiennent
L'amertume dans le cœur, et la rage que j'traine
Posé dans mon cab j'ai des images qui me capturent
De la vie je n'ai que des fractures,
Des ecchymoses et des contractures
Effacez d'mon histoire mes erreurs et puis mes ratures
Parfois des regrets qui me transpercent
Dans ma tête j'ai des démons, des spectres
J'ai refusé de courber les épaules et la tête
Jamais voulu écouter les autres, c'est flou dans ma tête
Fou, dans ma tête, j'me dis qu'on est tous bêtes
Qu'on court après nos rêves sans vouloir les prendre, dans ma tête
J'me débats dans ma tête, j'me sens seul dans ma tête
J'me réveille tous les soirs, avec un mal dans la tête
REF
(Dans ma tête)
J'ai des ombres et des esprits dans ma tête (dans ma tête)
J'ai des flashs et des souvenirs dans ma tête (dans ma tête)
J'me sens bien quand j'suis perché dans ma tête
Parti dans ma tête perdu dans ma tête
Dans ma tête, l'amour n'est qu'un mirage
La vie n'est qu'un voyage dont nous sommes tous les otages
On nage dans la bouillasse et l'on manque d'espoir
Les hommes manquent de courage donc on manque de foi
Parfois dans ma tête j'entends mentir des voix
Me dire que le bonheur ne se monnaie pas
Dans ma tête, j'entends grogner la bête
Elle veut du rêve qu'on achète, qui raconte nos succès
Dans ma tête, le bruit des excès,
Dans ma tête, j'entends les extraits
De Scarface, "le monde est nous et tu l'sais"
La monnaie, Mani l'a dit nous donne le respect
Tu parles, les hommes finissent par tous y rester
Dans ma tête, Paris la nuit, me laisse libre
Je ris, je respire, le ciel mon seul guide
Je vis comme si tombait la pluie dans ma tête
REF
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10. |
Revenir à la vie
04:13
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Comme on fait son lit, on se couche
Les draps froissés sur les problèmes, et la haine dans la bouche
J'ai banni le calme et les banalités
Je voulais le luxe et le plaisir sans les pénalités
Des idées stupides j'en ai eues plein la tête
J'ai pourtant essayé de rester correct
J'ai tellement souhaité tout raconter
Croiser ton regard sans avoir à regretter mais t'esquives
Mes paroles sont des frustrations
Je n'ai que des remords et mes efforts tournent à l'obstination
J'ai voulu kiffer cette vie avant d'être seul
Enfermé dans le silence du cercueil
J'en ai commises des fautes, j't'en ai écrit des choses,
Pour retrouver ton chemin il fallait que j'dise tout
Mes nuits sont courtes et mes journées si lourdes
Que tous les soirs j'attends qu'on me donne le goût de l'amour
On est des fantômes égarés dans les villes
Et tous les soirs on attend qu'une âme nous ramène à la vie x2
On se retrouve depuis longtemps moi et ma solitude
Car même accompagnés les gens sont souvent éloignés
On n'a pas l'droit de s'attacher dans mon monde
Faut pouvoir partir sans rien dire à la moindre seconde
J'ai pas voulu dire au revoir, ni m'expliquer dans une lettre
J'ai fait comme mon père j'ai dû partir sans même tourner la tête
J'ai vu passer par la fenêtre, mes rêves mes espoirs
J'ai quitté l'appart pour t'éviter le désespoir
Le passé nous rattrape au vol comme la douane aux frontières
J'ai purgé ma peine, jeter mes chaines, puis mes œillères
J'ai cherché à te dire de vive voix
Que j'n'avais jamais cessé de t'aimer chaque soir.
Ref
On s'bat pour quoi, ou on s'bat pour qui ?
J'me suis promis de réussir à nettoyer ma vie
Revenir dans les rangs et retrouver les rires
J'aimerais ne plus avoir à mentir
Me poser un jour en regardant le parc
Jouer avec ma fille et mon fils, pèle et sceau dans le bac à sable
Mon passage ici n'est qu'un sursis
De la terre au linceul on reste seul, dans l'infini
Libre ou pas on nous jugera,
Sur nos actes et les traces, l'empreinte qu'on laissera
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11. |
Comme des particules
03:58
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Y'a des jours où la vie te paraît lourde, où
Où t’as besoin d’faire un tour quand vient le blues où
Où t’étouffes sous les problèmes, tu sens la loose, flou
T’as pas d’horizon, l’avenir a comme un goût de doute
Prends le large, cours à fond, jusqu'à en perdre pieds,
Faut s‘arracher du sol, voler pour émerger
Avance droit devant, le monde est à nos portées
Pour aller rencontrer, la vie, parfois deux rues suffisent
On peut perdre de l’envie de rire, ou seulement l’appétit
On peut perdre l’envie de vivre ou simplement l’envie
J’étais en bad, j'venais de perdre un pote
T’as trouvé les mots pour que je jette les autres
On n’a pas toujours la chance de pouvoir se comprendre
Trouver l’harmonie du monde, en deux mots et s'entendre
Cette nuit j'étais mal, à m'en tordre le bide
T'as sauvé mon âme de mon mal de vivre
Il y a des jours où on est seul, tenu par un fil,
Perdu dans la nuit à marcher comme des funambules
Suspendu à la vie, en attendant que tout bascule,
Sous la pluie, comme des particules (bis)
Toi et moi on était tristes, ivres, à marcher dans la ville
Parler de nos problèmes, des femmes qui peuplaient tes nuits
Du mal que les drogues dures causaient dans ta vie
Du séjour pour te guérir à l'hôpital psychiatrique
Les grands artistes ont l'mal de vivre et l'écrivent
En seize lignes, comme des vestiges qui s'empilent
A chaque couplet qu'on écoute sans même couper
J'revois les taxis qu'on faisait exprès de louper
On a rebâti le monde, reconstruit les ponts
Retrouvé les liens qui m’ont redonné la raison
On a parlé de nos passés, ressassé nos exploits
Résisté à l’appel de nos peurs pour trouver l’espoir
Et à chaque fois qu’j‘entends ta voix dans un coin du poste
J’me dis que les anges ont comme un code pour sauver certains hommes
J'étais égaré dans la nuit retenu par un fil
Paraît que Dieu te rend visite quand ta mort se profile
Ref
Le cœur comme une épave, les sentiments nous égarent
Il fallait qu’on amplifie nos âmes comme des étoiles
L’univers s’était remis en phase, accoudés au bar
Les gens passaient se souler, entassés sur le comptoir
T'étais une star j’étais un parfait inconnu pour toi
J'étais une star donc on a noyé nos peines dans la soif
Charismatique, on était bruyants, parfois magnifiques
Pour les passants, qui trainaient dans la rue Lepic
On a fini en soirée, tout l’monde était égaré,
Cette femme à qui on parlait, sache qu'on aura fini mariés
Embrasse ton fils et toi fais attention aux filles
T'as le cœur fragile comme l'aiguille d'une piqûre d’héroïne
A toutes les personnes qui nous sauvent du spleen et du pire
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12. |
9m2
03:06
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J'ai neuf mètres carrés d'liberté
Le calme et la route pour me divertir
Le voile de la nuit pour me transporter
Si tu m'appelles je s'rai là pour t'emporter x2
J'suis comme le prince des ombres quand la nuit se charge de vider la ville
L'heure de pointe est passée comme si tout pouvait commencer
Comme si tout s'effaçait, chaque fois les rues se transforment
Ma vie redémarre et tout dans mon rétro reprend forme
Tout se calme, la paix vient remplacer le vacarme
Et chaque soir mes partenaires partent faire le tour de Paname
J'suis celui à qui l'on parle dès qu'on s'installe,
Dès qu'on veut s'lâcher, sans s'cacher, sans s'fâcher
Le gars dans la nuit qu'on appelle, quand la vie nous bouscule
Pour aller d'un point à un autre comme des particules
Un psychologue, ami et compatriote; ouais ! t'as trouvé un pote
Quand tu m'engages pour un trajet
Qu'on partage un silence ou un morceau
J'reste toujours à l'écoute, jamais perso
Donc si pour regarder le monde tu restes assis
Laisse moi piloter le vaisseau et t'emporter dans mon taxi
La vie est dure, les gens sont rudes
On se sent tous… (tous), le dos au mur
J'ai baissé l'allure parfois faut ralentir
Prendre le temps
La mélodie m'inspire quand la lumière se barre
La mélodie m'inspire quand le jour se barre x2
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13. |
Demain, le jour
04:20
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Pour ceux qui doutent
J'ai les idées en vrac, les clés posées sur le contact
J'ai le ciel pour limite la foi et l'envie dans mon sac
J'ai d'l'inspiration, pour tous ceux qui croient en l'action
Pour ma génération, les frangins qui vivent sans passion
Si tu flippes j'ai cette révélation : Demain le jour se lèvera…
À l'arrière s'allongent les hommes et les femmes les corps et les âmes,
Des rires et des larmes… Ceux dont je parle sont ceux que Paname crame
Ceux qui ne connaissent pas le calme et manque de sommeil
Planent sous alcool et cocaïne jusqu'au réveil
Rares sont les pourboires et le diable se marre
Boulevard Rochechouart, la folie de Pigalle se barre
Fuck la crise ! À s'demander si la vie nous brise?
On aimerait crier ou pleurer mais la décence oblige
Dis-moi, où sont les miens, où sont les miens, où sont les nôtres
Quand j'trime pour boucler la fin du mois où sont les nôtres
La vie n'nous donne rien si c'n'est l'espoir
La force qu'on a pour se lever n'est qu'un exploit
Sur les parcs, dans les tours ou les boites, quand la nuit tombe dis-toi que… Demain le jour se lèvera
Sur les taules, les toits, les taudis, les squats, les halls… Pour tout le monde… Demain le jour se lèvera
Sur les banlieues de Province ou de Paris, dis-toi que… Demain le jour se lèvera
Sur le fleuve Sénégal ou Caire même à Ouidah, Gars… Demain le jour se lèvera
J'revois cette femme qui se bat tous les jours pour que survive sa famille
Et tous ces gamins qui partent du bled pour fuir la famine
Qui risque tout pour leur rêve, parce que l'espérance anime
Parce que ce pays leur a pris tout c'qu’on leur avait promis
Parce qu'on se tire dans les pattes, chaque jour ma tête est plus basse
J'attends que passe, ma colère dans un sasse
C'est marche ou crève, t'avances ou on t'achève
Soit tu portes le glaive ou bien on te porte les chaines
Tu lèves la tête ou tu baisses la tête
Pose un regard tente de trouver la porte où la fenêtre
Y'a pas de sommet qu'on ne peut pas franchir
Demain le soleil sera là quoi qu'on vive
REF
On est tous les mêmes, on flippe que la mort nous prenne
On passe notre temps à se mettre les chaines
On court après l'argent, une promo ou un chef
Faut qu'on se lève, qu'on ouvre les yeux et qu'on s'éveille
Qu'on écrive nos règles, qu'on élève nos pairs
Qu'on n'attende pas de voir c'que la vie nous réserve
Faut qu'on prenne les rennes, qu'on fabrique nos rêves
Qu'on regarde un peu plus loin et qu'on pose nos pierres
Faut qu'on accepte l'amour qu'on laisse la loose
Qu'on se sorte de la nuit sans attendre le jour
Car même enfermés dans des taules d'acier
Quels que soient les problèmes, comme nous ils ne font que passer
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14. |
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Bizarrement comme Dieu nous manque on cherche à aimer,
Tous les jours, en attendant la tombe
On pose les genoux sur le sol pour retrouver du sens
Mais si demain je meurs, est-ce que quelqu'un pleurera dehors?
Qui mon verra mon absence?
Écrire c'est comme un sortilège, le papier nous allège
De la force à tous ceux que j'aime voici tout c'que je lègue
Partons d'ici ce monde est atteint par la folie
Attirés par le vide on glisse comme mis en roue libre
Et quand souvent je dérive, le cahier est mon ami
Les mots m'ont permis d’arrêter de ne vouloir que survivre
J'suis dans la brume entre les lignes je nage à vue
Et j'écris ce que je suis
Lis-le entre les lignes
Pour nous trouver il te faudra nous chercher
Prends le stylo la feuille et la liberté
Suffit de laisser la folie nous porter (porter) x2
Rap sauce béchamel
Contre les rêves de gosses de H.L.M
J'suis un Capisociomuniste
!
Gère avec les vérités dont ils nous munissent
À conjuguer l'amour au possessif
On s'en relève souvent mais c'est progressif
J'veux qu'on chiale sur cette mélo
Mon verre rempli l'tonneau j'pèse mes mots
Célèbre l'exploit d'être un homme d'aujourd'hui
A réparer sans construire
Car la vie s'passe en marchant
Sans le temps de dire au revoir en partant
Ref
Dieu sait que ce monde est triste mes nuits n'sont pas tranquilles
J'ai opté pour la solitude et fuis les gens par habitude
J'y gratte ma vie mes actes et toutes mes actions
Impulsif trop peu d'amour peut rendre émotif
Mon encre presse le papier et l'ombre du passé plane,
J'aimerais pouvoir faire oublier tout c'qui fait mal
Quand reviennent les scènes de peines comme un écho
Mon stylo banni mes peurs et mes hématomes
Eh yo quoi d'neuf on attend qu'il pleuve du pèze
Pour être malheureux mais à l'aise
En attendant on écrit nos pages
Pour prendre le large
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15. |
Il n'y a plus rien
03:51
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Il ne reste qu'à nous laisser vivre…
On choisit de fuir et rester libre
Si l'avenir s'écrit, quelle page est à lire?
Quand dans la nuit, le bruit vient bercer la ville
L'ivresse de l'alcool et la fumée nous brûlent
On laisse filer la chance dispersée dans l'absinthe
Pour quitter les murs, il faudrait quitter l'existence
Il ne nous reste que la haine, la colère est saine
La rue vous parle quand la banlieue dégaine ses armes
Il nous reste ni le respect, ni la reconnaissance
On est des bidons d'essence, proche de l'incandescence
Des journées à chercher la maille, payer le loyer,
Se battre pour être embauché, on n'cherche pas à s'excuser
Mon quartier déprime,
Les bourges rêvent de vivre à ma place
Les journées qu'on brule à faire comme les bêtes à la caf
Mendier pour vivre puis quoi encore?
On a la violence, la drogue et puis la mort
Il ne nous reste que nos peines
Il ne nous reste que nous même x2
Il ne nous reste que la merde,
L'alcool et le spleen se lisent dans nos rétines
Ma colère un fuel, ma rage une vitamine
Il nous reste que la poésie, l'alcool et le rap
Sous amphet' et les fêtes qu'on vit sous codéine
Cocaïnomane, fumeur, héroïnomane
Dans la capitale le mal ne connaît pas la norme
Quand on arrive en ville les condés deviennent inutiles
Les bourges crient au loup et les vielles ont peur pour leur vie
Gucci, Louis, Vuitton, et Louboutin
De luxe on rêvasse de bouffer la vie, mine de rien
Demain c'est loin, donc on conjugue au présent
Les taxis nous fuient, à force on doit payer comptant
Y'a pas qu'les anges qui dans nos quartiers vivent
On veut des Rolex à nos poignets vides.
REF
On est de Darwin, le cauchemar, dark comme les trottoirs
Le gun caché dans les côtes, on nage dans le désespoir
Les requins naviguent, les baleines coulent le navire
Dis-moi où sont les types intègres? Le mal demeure impuni
Marre de bouffer la merde, on veut nos places au Fouquet's
Marre de bouffer la merde, on voudrait quitter la tec
De l'hermès ou de l'espèce
On veut le beurre et l'argent du beurre sans le stress
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kohndo Paris, France
Co-fondateur de La Cliqua.
KoHndo represente le rap conscient, mélodique fait dans l'amour de
l'art.
Avec cinq albums solo depuis 2003 il a son actif de nombreuses collaborations telles que : Nekfeu, Abd al Malik, Oxmo Puccino, Hocus Pocus, Fred Wesley, Dwele ou Slum Village,
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